documents militaires ubayens

Documents militaires ubayens

Drapeau du 157

Le drapeau du 157e RI.

Dans cette page, nous avons l’intention de vous présenter de nombreux articles, exposés ou conférences passés ou récents sur l’histoire militaire de la vallée de l’Ubaye.

Août 2019 :  Diaporama sur l’histoire de la présence militaire  en Ubaye de 1888 à 2009.

Ce sont plus de 200 photos des années 1900 à nos jours, racontant successivement la présence
  • du 157e RI de 1888 à  août 1914,
  • du 15e BCA de 1922 à s1939,
  • du 11e BCA de 1948 à 1990
  • et du CIECM de 1990 à sa dissolution en 2009.
Le texte qui suit vous permet d’avoir des explications sur ces photos qui sont toutes numérotées en bas et à droite

Diapo 1 : Depuis des siècles une présence militaire est observée en Ubaye. Cela se traduit d’abord par le passage de nombreuses troupes guerrières qui franchiront le col de la Madeleine (ou col de Larche) dans les deux sens. Puis la proximité du Piémont impose un stationnement de troupes afin de défendre la frontière au niveau du col de Larche. L’évocation en serait trop longue. En résumant à l’extrême, Cette présence, plutôt temporaire est d’abord concentrée sur le fameux camp de Tournoux. Par exemple, en 1707, au cours de la guerre de succession d’Espagne, le maréchal de Berwick occupe le camp avec 10 bataillons soit environ 6 000 hommes. Un siècle plus tard, le général Haxo, inspecteur général du génie, le Vauban du XIXe siècle, qui remettra en état une soixantaine de forts entre 1800 et 1830 et qui donnera le nom de la caserne de Barcelonnette inaugurée en 1913, inspecte en 1837 la vallée et décide la construction du fort de Tournoux. La réalisation de ce « Versailles de la fortification », commencée en 1843, poursuivie par la construction des autres forts d’altitude sera quasi terminée vers 1900. En outre, ce travail est poursuivi par le général Séré de Rivières, directeur du service du génie en 1874, qui se voit confier la défense du système fortifié de Dunkerque à Nice décide d’y ajouter d’autres forts d’altitude comme Viraysse, Mallemort, Cuguret ou Restefond). Dès 1873, pouvant accueillir 1500 hommes, le fort est occupé d’abord par une compagnie du 112e RI de Digne, par les chasseurs du 7e et 24e bataillon de chasseurs à pied de Digne puis par le 141e RI d’Avignon. Mais c’est seulement à partir de la loi du 1er octobre 1887 que la présence de militaires devient permanente. Cette loi prévoit la création de 18 régiments régionaux (un par région militaire) dont quatre initialement, sont chargés de protéger nos frontières.

Diapo 2 : En Ubaye, si de nombreuses unités militaires ont été présentes ou étaient de passage ou en manœuvre en Ubaye, en supplément des artilleurs venant surtout de Grenoble (3e batterie du 11e régiment d’artillerie de position), mais ceux-ci insuffisamment nombreux et cantonnés dans leurs positions de batterie, n’ont pas marqués de leur empreinte la vie ubayenne.Ce sont finalement quatre corps de troupe qui, successivement y tiendront garnison et retiendront l’attention des Ubayens en s’intégrant dans la vie ubayenne.

Le 157e régiment d’infanterie de 1888 à 1914,

Le 15e bataillon de chasseurs alpins (BCA) de 1922 à 1939,

Le 11e BCA de 1948 à 1990,

—Le Centre d’instruction et d’entraînement du combat en montagne (CIECM) de 1990 à 2009.

Diapo 3 : Carte de l’implantation des fortifications vers 1900. Et en aval, les gares de Prunières et de Chorges.Diapo 4 : Cet alpin a une taillole comme ceinture : elle mesurait 4 m de long et un second alpin la tenait et l’autre l’enroulait en tournant sur lui-même.

Diapo 5 : Le 157e RI Créé en 1888, le 157e RI fait partie des 18 régiments régionaux dont quatre gardent les Alpes. Il partage d’abord les garnisons de Lyon (Fort Saint-Jean) et de l’Ubaye. Chaque bataillon fait le trajet de Lyon en Ubaye, en été en trois semaines en passant par les Alpes. Il est à trois bataillons. un 4e bataillon est rajouté à partir d’octobre 1891. Il avait été formé en regroupant des fantassins du 78e RI de Guéret, du 105e RI du Puy et du 121e RI de Saint-Etienne. Le recrutement était donc régional et comprenait également des Lyonnais. Il inaugure le quartier Haxo de Barcelonnette en novembre 1913, en quittant Lyon et en s’installant également à la caserne Reynier de Gap. En 1914, il se compose de 4 bataillons, soit un effectif de 4 441 hommes dont 73 officiers, 264 sous-officiers et 4104 hommes avec 117 chevaux et 232 mulets. C’était l’un des sept régiments les plus puissants de France, c’està dire ceux de la 44e DI : 157e RI, 159e RI, 163e RI, 97e RI et les trois régiments de forteresse de Verdun : 164e RI, 165e RI et 166e RI.  En Ubaye, sa mission est la défense de la frontière franco-italienne. On notait également la présence d’artilleurs de la 3e batterie du 11e régiment d’artillerie de position de Grenoble.

Diapo 6 : la caserne Serin se trouve au bas du fort Saint-Jean, en rive gauche de la Saône.

Diapo 7 : photo prise à l’entrée du fort moyen. On distingue le câble des deux monte-charges dont l’un va jusqu’à la batterie des Caurres.

Diapo 10 : le tambour et le clairon se trouvent toujours en tête des troupes. A noter qu’ils sont équipés de la canne appelée également alpenstock. Elle pouvait atteindre 2, 20 et servait à franchir les crevasses où aider un camarade en escalade.

Diapo 11 : canon de 95 mm de campagne

Diapo 14 : jardin agrémenté de plantes en pot, quel luxe.

Diapo 15 : le tambour a un rôle important : celui de la transmission des ordres comme le rappel, le pas de charge, la retraite, le pas de course, la halte, la marche en retraite, le commencer le feu. On les distingue sur leur tenue car ils portent une bande tricolore en cul de dé (tissage en nids d’abeille dont l’aspect extérieur rappelle le cul d’un dé à coudre). Chaque peloton à deux sections avait un tambour et un clairon.

Diapo 18 : Épluchage de patates à l’entrée du quartier de Jausiers en 1902

Diapo 19 : Tenue des officiers de l’état-major.

Diapo 20 : on note la présence d’un chien mascotte et à droite ce sont deux officiers de chasseurs car ils portent des galons en chevron.

Diapo 21 : la batterie des Caurres se trouve à la partie supérieure du fort de Tournoux à environ 1730 m d’altitude. Elle disposait de 4 canons de 120 mm et de 5 canons de 95 mm. Construite entre 1879 et 1893. Troupes composées de 127 fantassins et de 106 artilleurs (3e batterie du 11e régiment d’artillerie de position de Grenoble) soit au total 3 officiers, 292 hommes dont des télégraphistes, des auxiliaires administratifs et personnels du génie et 3 chevaux.

Diapo 22 : les canons Debange. Ces canons sont l’œuvre du colonel Debange Polytechnicien, directeur de l’atelier de précision au dépôt central de Paris, inventeur du système d’obturation de la culasse Après la défaite de 1870, la France se dote de canons en acier, entre 1877 et 1882 sous l’impulsion du colonel Charles Ragon de Bange qui généralise le canon rayé se chargeant par la culasse.

Diapo 25 : la batterie de Vallon Claous avec six canons de 95 mm devait surtout tirer vers Saint-Paul. Au-dessus se trouvaient quatre postes d’observation dits des Abrupts.

Diapo 28 : Le Fort de Viraysse : il était équipé de quatre canons de 95 mm de siège, marque de Bange. Afin de transmettre les ordres, le fort était relié au fortin du Serre de l’Aut par dispositif optique. La batterie comprenait un officier et 73 soldats. Construite entre 1885 et 1886 et de 1887 à 1893 pour le casernement défensif pouvant abriter jusqu’à 450 hommes dont 4 officiers.

Diapo 31 : carte postale de Viraysse écrite : Cet alpin écrit à sa famille et relate l’avalanche qui a détruit un bâtiment en 1911.,en face le fort de Roche-la-Croix

Diapo 32 : Batterie de Mallemort. Construite entre 1884 et 1886, abritant 1 officier et 53 soldats, ses 4 canons de 90 mm étaient en réserve à la redoute de Berwick.

Diapo 34 : l’avalanche du col de la Pare. Une colonne de 80 alpins venant du Parpaillon et devant rejoindre Jausiers par le col de la Pare sont pris dans une avalanche le lundi 22 février 1904 vers 2 661m d’altitude. Vers 17 h au cours de la descente. Parmi eux, 16 hommes sont emportés sur plus de 400 m. Certains sont dégagés par la troupe elle-même sauf six d’entre eux. Des secours sont envoyés et la colonne de secours rejoint les rescapés aux Dallis. Trois cadavres sont découverts. Ce n’est que le lendemain avec 12 pompiers de Jausiers aidés de 5 personnes de la Chalenche et de gendarmes et de forestiers que seront retrouvés les autres cadavres.

Diapo 35 : les obsèques ont eu lieu le 26 février 1904 à 10 h en présence du gouverneur militaire de Lyon. A noter l’imposante présence de la population ubayenne.

Diapo 36 : le 12 septembre 1904, un monument en leur mémoire a été inauguré. Sur ce monument en marbre du Queyras sont gravés les noms des caporaux Flodias et Terrasson, des soldats Chardeyron, Chardon, Dezégaud et Pesson.

Diapo 37 : La piste de Restefond. Il s’agit de la piste menant au fort de Restefond. Et c’est grâce à la seconde carte postale écrite que l’on sait qu’il s’agit de la piste de Restefond.

Diapo 44 : Une manœuvre à double action signifie que chaque camp manœuvre à sa guise et des arbitres évaluent les résultats alors que pour la manœuvre à simple action, l’ennemi n’est que figuré.

Diapo 51 : le col de La Noire se trouve à gauche du col de Longet et à l’ouest de la Tête des Toillies.

Diapo 53 : ces tentes dites Marabout contenaient 15 hommes soit une escouade sous le commandement d’un caporal. Ces campements se trouvaient au Parpaillon, à Fouillouse, au bas du Marinet mais surtout à Restefond, où l’on dénombrait un campement en haut et en bas du Piz.

Diapo 63 : le tunnel du Parpaillon. Il se trouve à 2 783 m, long de 520 m construit entre 1891 et 1900 par le génie militaire.

Diapo 65 : La nouvelle caserne de Barcelonnette : le 157e RI s’installe dans la nouvelle caserne de Barcelonnette, la plus moderne de France le 28 septembre 1913. Elle dispose du chauffage central, un bâtiment par compagnie, 16 hommes sont par chambre. Les sous-officiers disposent d’une chambre spacieuse tandis que les sous-officiers mariés ont à leur disposition un bâtiment spécial. Des salles de toilette pour l’hygiène quotidienne et même six salles d’astiquage pour le nettoyage des effets existent.

Des locaux divers sont attribués pour la bibliothèque, le salon de lecture en plus du réfectoire et il existe une salle de récréation. Les sous-officiers ont leur mess.  En outre, le régiment dispose de deux cuisines, de deux boucheries, deux épiceries et trois magasins à légumes. Des ateliers ont été prévus : cordonnerie, atelier de serrurerie, de menuiserie, une imprimerie. Naturellement, l’écurie peut contenir 18 chevaux (ce qui paraît peu), et différents magasins. À l’état-major, chaque officier a son bureau. À l’entrée de la caserne, le poste de garde… dispose de dix cellules et un parloir a été prévu pour les visites des familles. Le tout à l’égout est installé. L’infirmerie dispose de 35 lits.

 Diapo 74 : Durant la Grande Guerre

Le 357e RI de réserve arrive le 6 août en Ubaye et part pour le front le 15 septembre 1914.

Le 3e bataillon territorial de chasseurs alpins arrive le 8 août et quitte la vallée le 7 novembre.

Le 111e régiment d’infanterie territoriale, venant de Montélimar arrive le 8 et 9 août et peu à peu va occuper les cantonnements laissés libres à Larche, Meyronnes, la Condamine, Tournoux, Viraysse et il part au front le 27 septembre 1914.

Le 112e régiment d’infanterie territoriale arrive en Ubaye le 6 août mais reste à Saint-Vincent-les-forts. Lui aussi part pour le front le 6 octobre.

La compagnie 14/15 du génie quitte à son tour l’Ubaye le 19 octobre.

wDeux hôpitaux sont créés temporairement en Ubaye. Celui de la Condamine continue à fonctionner jusqu’au 25 novembre 1914.

Un hôpital est créé à Barcelonnette le 12 août et est fermé le 25 novembre 1914. Le troisième hôpital est installé au groupe scolaire de Jausiers le 11 août et lui aussi est fermé le 25 novembre 1914.

Dans les forts, les batteries du 12e régiment d’artillerie à pied sont relevées par des batteries territoriales formées par les mêmes régiments qui sont ensuite dirigés sur la frontière du Nord-Est, le 15 novembre 1914.

Courant 1915, on désarma les forts. Les pièces d’artillerie, les munitions, les vivres furent descendus à Chorges et rejoignent le front par les soins du parc d’artillerie de Briançon et l’intendance de Gap.

Diapo 78 : Le 15e BCA. Ce bataillon vient de Remiremont où il était maillon de chasseurs à pied avant la Grande Guerre. Il avait été créé en 1854. Il a séjourné à Brienne et Remiremont de 1900 à 1914. Il devient Alpin en 1922, alors qu’il se trouve à Teschen dans les Sudètes (partie sud de l’Allemagne près de la Tchécoslovaquie. Annoncé en 1921, et sans doute grâce à l’action du député Louis Honnorat, le bataillon arrive le 11 juillet 1922, sous les ordres du chef de bataillon Mellier. Il est constitué de quatre compagnies. Il fit partie des douze bataillons alpins entre les deux guerres. Sa mission est de compléter le dispositif de protection de la frontière organisé par la ligne Maginot des Alpes et, après 1935, il est en appui des bataillons alpins de forteresse (73e et 83e BAF).

4Il quitte la vallée en octobre 1939 pour la région de Bitche, combat à Soissons en juin 1939 avec le 11e BCA, se replie vers la Creuse et est dissous fin juin 1940. Recréé à partir de la compagnie Stephane et des bataillons Bellededonne et Grésivaudan, va en Autriche et est dissous à Mourmelon en 1953. Devient bataillon de réserve à Gap en 1982 jusqu’en 1994 où il rejoint la Savoie. Dissous définitivement en 1999.

Diapo 81 : Une compagnie du 15e BCA. Les galons des officiers sont en forme de chevrons sur les manches,

Diapo 82 : on distingue le chef de corps avec son képi. Le canon est une prise de guerre soit le canon allemand de 77 mm.

Diapo 90 : Prise d’armes à l’occasion de la Sidi Brahim. La Sidi Brahim est la fête de tous les bataillons de chasseurs. Elle célèbre l’héroïsme des chasseurs du 8e bataillon de chasseurs en garnison à Djama R’Azouat, en Algérie, près du Maroc et près de la Méditerranée, bataillon commandé par le lieutenant-colonel Montagnac qui avait aussi sous ses ordres, le 2e escadron du 2e hussards. Il se trouve face aux troupes l’Abd El Kader entre le 23 et le 26 septembre 1845. Sur les 450 chasseurs, 82 seulement survirent et se réfugient le 23 septembre dans le marabout de Sidi Brahim, 10 km au sud de Djama R’Azouat, aujourd’hui appelé Nemours. Le capitaine Dutertre est fait prisonnier et avant de mourir a eu le temps d’exhorter les chasseurs à se battre jusqu’à la mort. Lorsque l’émir demanda au clairon français de sonner la retraite, celui-ci n’en fit rien et sonna la charge. Et le caporal Lavayssière, au lieu d’accepter la reddition s’écria « merde à Abd El Kader. N’ayant plus de munitions, les 80 chasseurs chargèrent la baïonnette et 16 seulement purent rejoindre les lignes françaises. Cinq autres moururent quelques jours plus tard : seulement onze chasseurs échappèrent vivants de cette bataille. Un monument lui a été dédié à Castelfranc où il est né, stèle déplacée et inaugurée le 3 octobre 2015.

Diapo 99 : Au col de Larche, en 1938. À gauche le colonel Cusenier, commandant le 15e BCA. Le mulet est muni de raquettes. On distingue le muletier avec son « chéchia » sur la tête.

Diapo 102 : la section de muletiers. La section de mulets avec des tirailleurs tunisiens comme muletiers au service militaire de trois ans, ayant suffisamment de temps de service, une fois formés, pour s’occuper des mulets. Ils portent donc des chéchias (couvre-chef masculin national de la Tunisie). Mais les cadres français portent, bien sûr, la tarte.

Diapo 107 : Eté 1938, le 15e BCA, au retour de manœuvres, avec 1000 chasseurs, creuse une tranchée, de 2 m de fond et d’un km de long afin d’installer un câble téléphonique au fort de Pelousette. À cette occasion, ils se sont baptisés :« 15e Bataillon de Cantonniers Ambulants ».

 Diapo 112 : Unités présentes au moment de la seconde guerre mondiale

73e et 83e BAF, 93e RAM régiment d’artillerie de montagne, 154e RAP régiment d’artillerie de position à Tournoux, 162e RAP régiment d’artillerie de position, 4e génie, RIA régiment d’infanterie alpine,e RALH régiment d’artillerie lourde hippomobile.

Diapo 114 : le 11e BCA. Avant la seconde guerre mondiale, il était en garnison à Gap. Il a été créé en 1854 et il fait partie des 18 bataillons alpins créé par la loi du 24 décembre 1888. Il est en garnison à Annecy de 1894 à 1914. Il se bat de 1914 à 1918, dans les Vosges, Le Linge, le Hartmannswillerkopf Il est en Italie et arrête les Autrichiens au Monte Tomba en décembre 1917,  il s’installe à Gap. En 1940, il se bat sur l’Aisne aves le 15eBCA et le 28e BCA au sein de la 7e demi-brigade alpine, le 8 juin 1940 puis sur l’Ourcq. Dissous le 30 juin 1940, Il sera recréé en octobre 1944 au fort Rabot à Grenoble à partir des maquis d’Oisans et du Queyras. 4 avril 1945, attaque du Mont-Froid en Maurienne. Il séjourne en Autriche et arrive en avril 1948 à Barcelonnette. Pendant la guerre d’Algérie, il est transformé en compagnie d’instruction et doit former des recrues à destination de la région militaire de Marseille. En 1969, il redevient bataillon de chasseurs alpins et avec le 22e BCA de Nice, il forme la 7e demi-brigade alpine. Il est constitué de trois compagnies, d’une compagnie de reconnaissance et d’appui et d’une compagnie d’instruction. Sa mission est de protéger le plateau d’Albion mais il est également une unité de la FAR (Force d’action rapide) où il est appelé à rejoindre l’est de la France

Diapo 115 : le général Craplet devenu inspecteur de l’infanterie et ancien commandant des écoles de Saint-Maixent avait commandé le 15e BCA et le 11e BCA en Autriche après 1945.

Diapo 118 : Le Paris-Saïgon.

Un Constellation d’Air France partant d’Orly, et devant faire une escale à Nice pour Saïgon, a heurté la montagne du Cimet à 3020 m le 1er septembre 1953vers 23 h 30. Il y eut 42 victimes dont le célèbre violoniste Jacques Thibaud. Une croix a été installé le 1er septembre 1954. Le 11e BCA a immédiatement participé aux opérations de secours.

Diapo 157 : Le CIECM. Le CIECM se compose de 20 officiers, 60 sous-officiers, de 40 engagés volontaires et de 30 civils.La Direction générale de la formation dispose de trois stages (Bleu, Carmin et Jonquille) comprenant chacun un officier et cinq sous-officiers spécialistes montagne.En outre, cette direction comprend une SES (section d’éclaireurs-skieurs à quatre sous-officiers et 15 spécialistes) en appui des stages.

Mission du CIECM.

Instruire les appelés de la Circonscription militaire de défense de Marseille, jusqu’en 2001, mission exécutée par une compagnie d’instruction. Participer à l’instruction collective des unités de l’armée de terre dans les domaines particuliers : de l’aguerrissement en milieux montagneux, la formation physique et psychologique des chefs en situation de fatigue et de stress, de la formation tactique des unités spécialisées, de la formation des unités préparant un engagement. Instruire, encadrer, soutenir des équipes de spécialistes ayant à servir leurs matériels ou à intervenir en milieux montagneux (27° BIM, COS). Organiser des stages de formation militaire initiale pour l’école polytechnique. Participer à l’instruction collective des autres armées (armée de l’air, gendarmerie, marine) et des armées étrangères.

Diapo 159 : les traditions du CIECM/24e BCA.

Le 24e BCA a participé à la libération de la Haute-Ubaye en 1945 et occupera le Val Stura du 26 avril au 21 juin 1945. Il est dissous à Tubingen en 1991. En juillet 1993, le Centre d’instruction et d’entraînement au combat en montagne (CIECM) se voit confier les traditions du bataillon de chasseurs à pied de la Garde impériale/24e bataillon (alpin puis mécanisé). Il prend l’appellation de « Centre d’instruction et d’entraînement au combat en montagne – 24e bataillon de chasseurs alpins ». En juillet 1999, le CIECM perd sa double appellation mais conserve néanmoins les traditions et le patrimoine du 24e BCA et s’attache à perpétuer l’esprit « Chasseur ».

Diapo 174 : À Tête dure. Pendant une dizaine d’années, les polytechniciens commençaient leur instruction militaire de huit mois par un séjour de trois semaines en Ubaye. C’était aussi l’occasion de choisir leur unité d’affectation.

Diapo 192 : Le drapeau des chasseurs. Contrairement aux régiments qui possèdent un drapeau, tous les bataillons de chasseurs n’ont qu’un fanion. IL existe un seul drapeau pour tous les bataillons qui, chaque année, lors de la cérémonie de la Sidi Brahim, est confié pour une année à un bataillon. Actuellement, les bataillons de chasseurs sont les suivant : 27e BCA à Annecy, 13e BCA à Chambéry, 7e BCA à Varces, le 16e BCP à Bitche et le CENTAC- 1er BC et enfin le centre d’entraînement au combat de Mailly qui a pris les traditions du 1er BCP.

Photo 197 : Illumination du chapeau de Gendarme. L’illumination de la chaîne de montagne qui va du Brec 1er, en passant par le Brec second, le Chapeau de Gendarme, la tête du clos des morts, puis le Pain de sucre a eu lieu à l’occasion de la Saint-Bernard le 13 juin 2007. Le Bureau Montagne avait proposé au chef de corps cette activité. L’idée était venue du fait que le centre procédait un stock de mines éclairantes qu’il fallait : soit utiliser, soit reverser pour cause de date de péremption. 20 équipes de deux personnes ont été constituées qui ont été armées par l’encadrement des stages, la SES ainsi que le bureau montagne. L’ensemble était coordonné à partir de la salle opérations, par radio, par le sous-officier de permanence radio et l’officier montagne qui était le capitaine Joël Igau. Il y avait deux mines éclairantes par équipe, donc deux séries d’éclairage,

– la première série : allumage échelonné de la gauche (Brec 1er) vers la droite jusqu’au Pain de sucre) au top radio depuis la salle opérations,

– La 2e série par un allumage simultané de toute les mines. Une seule mine n’a pas fonctionné, au chapeau de gendarme.

Diapo 206 : Conclusion : Depuis juin 2009, il n’y a plus de présence militaire en Ubaye excepté la compagnie de gendarmerie. Mais durant ces 123 années de présence, on peut affirmer que cette présence a été bénéfique pour toute la vallée. Elle fut tout d’abord économique : Arrivée d’entreprises de travaux publics lors de la construction des forts. Création de nouvelles routes. Créations de nombreux commerces comme des boucheries, d’un abattoir à La Condamine, de cordonneries, d’épiceries, de bistrots (y compris deux maisons closes), d’ateliers de couture…Créations d’ateliers de charrons, de bourreliers, de garages, etc… Adjudications de marchés : nettoyage du couchage, du fourrage, fourniture de farine,.Locations d’appartements ou de maisons, Embauche de nombreux civils dans les unités : mess, cuisines, ateliers divers, infirmeries.

Conséquences sociales, culturelles ou sportives :

Concerts et bals par la musique ou les fanfares, Pratique du sport, apprentissage et développement du ski auprès des civils, du football et même du rugby, développement du tir, encadrement du CAF, balisage, création et entretien des sentiers. Damage des pistes, participations au concours avec les appareils de radio. Présence de nombreux enfants dans les écoles d’où leur développement. Participation aux opérations de secours, incendies ou en montagne, le piquet d’incendie souvent présent avant les pompiers, l’inondation de 1957 et le tremblement de terre à Saint-Paul en 1959. Participation à la vie associative. En effet, on peut dire que les militaires ont quasi doublé la population de l’Ubaye (10 000 militaires en Ubaye en 1914 pour 12 000 Ubayens et 15 000 militaires en 1939.

Mais encore, de nombreux Ubayens ont été incorporés de tout temps, renforçant ainsi le lien armée-nation. Rappelons que 137 Ubayens périrent en 1914-1918 au sein du 157e RI. Enfin, pour couronner le tout, le brassage est aussi réalisé par de nombreux mariage qui ont été constatés unissant de nombreux militaires avec des Ubayennes.

Diapo 207 : clic : Inscription du 157e RI à Restefond. Et maintenant, que reste-t-il après 121 années de vie commune ? Si les forts nous indiquent que des militaires stationnaient en Ubaye, parfois le touriste ou le randonneur peut découvrir ces autres traces du passé comme cette gravure sur le fortin de Restefond qui nous rappellent alors que l’Ubaye a vécu à l’heure militaire,

Diapo 208 : clic : ou comme celui-ci au bas de l’entrée du fort de Pelousette, au-delà du col de la Bonette et avant le camp des Fourches,

Diapo 209 : clic : Inscription du 15/7 vers Restefond : sur cette autre gravure près du camp du Piz, sur l’ancienne route militaire de Restefond,

Diapo 210 ; clic : Gravure du 157e à Restefond. Cette imposante gravure sur la falaise de la route de la Bonette, à un coude de route à l’est du casernement de Restefond,

Diapo 211 : clic : place du 157e RIA : ce nom donné par l’amicale des anciens du 157e Ri, dans les années 1960 à la place du monument aux morts de Barcelonnette,

Diapo 212 : clic : l’Alsacienne du 15e BCA : insigne qu’on ne peut pas rater dans l’épingle à cheveux de la route arrivant à Fouillouse, L’alsacienne représentant le séjour au repos tant apprécié – et pour cause – du bataillon dans la vallée de Thann en Alsace en 1916.

Diapo 213 : clic : Pierre gravée du 15e BCA sur la placette à l’entrée du quartier du 11e BCA et cette pierre gravée et ramenée qui trône prés de l’entrée de l’ancien quartier des chasseurs,

Diapo 214 : clic : insigne du sergent Tarris : Sans oublier pour les randonneurs, cet insigne du 15 placé sur le rocher au bas du couloir d’avalanche du Pain de Sucre en hommage au sergent Tarris victime d’une avalanche en mars 1935

Diapo 215 : clic gravure du 11e BCA du camp des Fourches :  même le 11e BCA s’es adonné à ce devoir de mémoire avec cette pierre située à l’entrée du quartier et ramenée du camp des Fourches,

Diapo 216 : clic : peinture du 11e BCA du camp des Fourches et enfin cette peinture dans l’un des bâtiments en ruines du camp des Fourches.

Diapo 217 : clic, cérémonie du 8 mai 2016 : inauguration du quartier du 11e BCA. En ce 8 mai, l’Ubaye se souvient et Mr. Pierre Martin-Charpenel inaugure la place du quartier du 11e BCA en souvenir de cette présence militaire si chère aux Ubayens.

Diapo 218 : clic : Photo de la place du 11e BCA. À gauche, l’ancien poste de police qui va regrouper à la fin de cette année les pompiers de Barcelonnette et l’ancien PC devenu hôtel d’entreprises ?

Cette photo anodine est un peu le symbole du trait d’union entre le passé d’origine militaire et le présent devenu purement civil où se mêlent encore tant de souvenirs…

Dernière photo : le mât des couleurs du quartier Craplet trône désormais au point d’appui 1893 où les couleurs italiennes, européennes et françaises dominent allègrement notre vallée. Merci pour votre attention !

2017

En avril 2017, Hubert Tassel a rédigé l’histoire de la présence militaire en Ubaye de 1887 (arrivée du 157e RI) à 2009, date de départ du CIECM.
C’est un document complet d’une centaine de pages qui relate, non seulement le passage ou le séjour de nombreuses unités mais détaille également la présence de trois unités importantes que sont :
  • Le 157e RI de 1887 à 1913,
  • Le 15e BCA de 1922 à 1939
  • et le 11e BCA de 1948 à 1990, remplacé par le CIECM jusqu’en 2009.
En 1920,  le Général Bordeaux vient de prendre le commandement à Gap du  Commandement Supérieur du Groupe fortifié des Hautes-Alpes. Il propose cet article à la société littéraire des Basses-Alpes de Digne sur   La présence militaire en Ubaye de 1914 à 1919 après le départ du 157e Ri et du 30e BCP sans oublier les artilleurs.
En 1938, le colonel Dessaux, ancien chef de corps du 15e BCA fait une conférence aux officiers de la garnison de Barcelonnette sur le thème  Orages en Ubaye.
En 1963, c’est un article rédigé en 1963 par le  lieutenant Evin de la compagnie d’instruction du 11e BCA sur l’aperçu sur l’histoire militaire en Ubaye.
Dans les années 1980, le chef de bataillon  Bernard Sarrailh (aujourd’hui colonel en retraite et membre de notre amicale rédige un texte sur l’histoire militaire de la vallée de l’Ubaye où il décrit notamment les combats de juin 1940 et ceux de la libération de Larche en 1945. Ce travail fait ensuite l’objet d’une conférence, à l’aide de transparents lors des séances  d’instruction dites  » Instruction descadres « .
Idem pour le lieutenant-colonel Jean-Pierre Martin (président de l’amicale des anciens du 22e BCA) a fait une remarquable étude sur L’Ubaye et le traité d’Utrecht.