Des nouvelles

L’AG du 3 juillet 2021

Voici le diaporama de l’AG

Juin 2020

Hommage à Jean-Michel Payot par Bertrand Hubert

Président de l’Amicale Ubayenne des Chasseurs Alpins à l’occasion de la cérémonie du 29 juin 2020 à la Sapinière en présence des élus et de la population.

Jean-Michel, si aujourd’hui nous sommes réunis nombreux autour de toi c’est pour rappeler l’homme que tu étais, nous recueillir et te dire au revoir.

D’abord, en tant que président de l’amicale ubayenne des chasseurs alpins je parlerai de l’officier au service des armes de la France pendant plus de 30 ans,

Madame Sophie Vaginay, conseillère départementale, présidente de la communauté des communes Ubaye-Serre-Ponçon et maire de Barcelonnette parlera de l’élu que tu étais devenu au service du bien public.

Puis un membre de ta famille prendra la parole

Jean-Michel, tu as commencé ta carrière militaire en corps de troupe, dans les années 1970, à Bourg Saint-Maurice au sein du 7e bataillon de chasseurs alpins comme chef de section.

Déjà ton dynamisme et ton attention envers tes camarades t’ont valu d’être désigné président des lieutenants par ton chef de corps.  

Parallèlement, tu poursuis ta formation montagne et tu obtiens tes diplômes de chef d’unité été et hiver, à l’école militaire de haute montagne de Chamonix.

Au début des années 1980, tu rejoins le 15/9 à Briançon où tu commandes de façon brillante, une compagnie de combat de 1983 à 1985.

Après avoir réussi le diplôme d’état-major après un stage à l’école militaire de Compiègne, tu es affecté à l’état-major de la 7e division blindée de Besançon pendant deux années où tu acquiers une autre dimension du métier d’officier.

Puis tu sers durant six mois au sein de la Force intérimaire des nations unies au Liban en tant que chef du bureau opérations.

De retour dans les Alpes en 1989 au sein du 11e BCA, tu secondes le chef du bureau instruction, et tu subis la dissolution du 11, mais tu continues à servir au Centre d’instruction et d’entraînement au combat en montagne (CIECM) commandé par le lieutenant-colonel Sarrailh. Tu cumules alors les fonctions de commandant en second et de chef du bureau entraînement instruction jusqu’en 1995. Pendant ces cinq années, ton engagement permanent et ton enthousiasme participeront pour une bonne part à la renommée et à la survie du centre qui sera maintenu pendant 19 ans, alors qu’initialement il ne devait subsister que 3 à 4 ans.

Au sein du CIECM, tu encourages le développement de la pratique du parapente dans laquelle tu entraines derrière toi de nombreux cadres et chasseurs et tu participes activement à l’élaboration de la doctrine d’emploi de ce nouveau mode de déplacement dans le cadre opérationnel pour les soldats de montagne.

En 1995, tu retournes à Briançon au centre national d’aguerrissement en montagne avant de terminer ta belle carrière comme commandant en second du chef de corps du camp de Canjuers dans le Var au début des années 2000.

La retraite arrivante, tu ne peux pas rester inactif, titulaire du diplôme d’état de moniteur de parapente, tu intègres les instances dirigeantes de la Fédération Française de vol libre et tu en deviens le président national pendant deux ans.

Lieutenant-colonel, Jean-Michel, tu es chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur, chevalier de l’Ordre national du mérite et titulaire de la médaille de vermeil de la jeunesse et des sports.

Jean-Michel, pardonne-moi si j’ai fait des erreurs dans les dates de tes affectations successives mais je ne pense pas avoir trahi les étapes de ta carrière qui s’est déroulée essentiellement au contact de la troupe.

Nous nous connaissions depuis presque 50 ans, nous étions ensemble chefs de section au 7e bataillon de chasseurs alpins de Bourg-Saint-Maurice, sous les ordres du lieutenant- colonel Guy GIRAUD, aussi je me permets maintenant de parler du souvenir que tu laisseras dans nos cœurs.

Jean–Michel, tu as gardé toute ta vie une âme de jeune lieutenant, ton esprit fonceur, certes plus raisonné l’âge avançant, te poussait vers l’avant.

Chaque ordre ou directive du commandement était pour toi un défi à relever.

Ton enthousiasme débordant que tu savais communiquer à tes pairs ou à tes subordonnés générait la dynamique de la réussite.

Tes subordonnés adhéraient, ils appréciaient, ils aimaient l’entraîneur d’hommes que tu étais et qui les amenait, sans démagogie, à l’objectif fixé.

Quand des difficultés se présentaient, ton sens de l’humour savait faire baisser la pression et ton pragmatisme trouvait toujours des solutions réalistes et adaptées.

Au sein de l’Amicale Ubayennes des anciens chasseurs alpins, malgré tes activités denses d’élu, tu t’es toujours intéressé à nos activités, notamment lors de la commémoration récente du centenaire de la Grande Guerre où tu as toujours été de bon conseil. Et tu portais toujours une attention toute particulière aux plus anciens, anciens combattants dont tu faisais partie.

Avant de te dire au revoir, je reprendrai l’expression du Général Klein, président de la fédération nationale des soldats de montagne, qui dans son courriel où il m’annonçait qu’il regrettait de ne pouvoir être parmi nous aujourd’hui, disait :

« Payot, c’était un chic type »

Jean-Michel, pour ton ultime voyage vers le ciel, tes frères d’armes te souhaitent un bon vol afin que tu puisses admirer, une dernière fois, ta vallée d’adoption, l’Ubaye, que tu aimais tant.

Au revoir Jean-Michel !

Les membres de l’amicale ubayenne des chasseurs alpins et leurs épouses présentent leurs plus sincères condoléances à Madame Payot, à Sabine et à ses deux enfants, Mathieu et Clémentine, et à sa famille et partagent leur peine.